Difficile de s’insérer dans certains rond-points aux heures de pointe, n’est-ce pas ? Avez-vous constaté que des embouteillages s’y formaient parfois aux entrées ? La première explication que nous pouvons donner est que la grande majorité des automobilistes envisagent le rond-point avec un comportement égoïste en cas de forte affluence.
Nous allons éclaircir ce phénomène en deux temps : la gestion de la vitesse et l’importance du clignotant.
L’importance du clignotant dans les ronds-points
Prenons l’exemple d’un rond point classique à une seule voie, avec quatre entrées et quatre sorties. Nous estimons que le meilleur moyen de fluidifier la circulation sur un rond-point est de communiquer entre automobilistes. Et notre moyen de communiquer reste le clignotant. Nous estimons qu’il n’est pas utilisé à sa juste mesure et qu’une petite mise à niveau s’impose.
Lorsque que nous nous insérons dans un rond-point et que nous comptons le quitter dès la première sortie, il convient de mettre son clignotant pour indiquer aux automobilistes qui comptent s’insérer sur le rond point, ceux qui entrent par la voie vers laquelle nous comptons sortir, que nous allons effectivement quitter le rond-point. Cela leur permet de s’engager à leur tour dans la foulée. “Élémentaire”, nous direz-vous.
Lorsque nous nous insérons dans un rond-point et que nous comptons le quitter à la 2e sortie (aller tout droit, en l’occurrence), nous estimons qu’il n’est pas indispensable d’enclencher un clignotant. Vous allez comprendre pourquoi dans la suite de cet article.
Lorsque nous nous insérons dans un rond-point et que nous comptons le quitter à la 3e sortie (prendre la voie de gauche), il nous semble indispensable d’enclencher son clignotant à gauche pour indiquer, particulièrement aux automobilistes qui arrivent en face, qu’ils ne pourront s’engager qu’après notre passage. Même chose pour faire demi-tour.
Voici en résumé notre préconisation sur un rond-point à une voie :
- Je prends la première sortie > je mets mon clignotant à droite avant d’arriver sur le rond-point.
- Je prends la deuxième sortie (je vais tout droit) > je ne mets pas de clignotant, ou à la rigueur, je l’enclenche à droite après avoir passé la première sortie pour indiquer à ceux arrivant en face que je quitte le rond-point.
- Je prends la troisième sortie > j’enclenche mon clignotant à gauche pour indiquer à ceux arrivant en face qu’ils ne pourront pas s’insérer avant mon passage, puis je le mets à droite après avoir passer la 2e sortie, pour indiquer à ceux arrivant de la voie de gauche qu’ils peuvent s’insérer.
- Je fais demi-tour > même réflexion que pour la configuration précédente.
La communication via le clignotant est donc très importante pour la fluidité d’un rond point. Le clignotant permet d’indiquer notre direction aux autres usagers, les rassure et leur permet de s’engager au bon moment. Mais une bonne communication entre automobilistes n’est pas suffisante, si on ne laisse pas les autres… En placer une !
L’importance de la vitesse dans un rond point
“Il faut avoir une voiture puissante pour pouvoir s’engager dans un rond-point ». Quelle idée ! En fait, si tout le monde roule à une vitesse adéquat, s’engager devient un jeu d’enfant. Nous constatons généralement que, sur les ronds-points à grande fréquentation, les automobilistes s’engagent brutalement. Et pour cause : les autres usagers roulent trop rapidement sur ce même rond-point, parce qu’ils ont dû eux-mêmes s’engager brutalement ! Le serpent qui se mort la queue… Tout cela va à l’encontre de ce que nous prêchons : l’altruisme entre automobilistes (et à moindre mesure, polluer moins au volant 😉 ). En effet, en ayant une vitesse trop importante sur un rond-point, nous empêchons les autres automobilistes de s’engager. Par ailleurs, vous l’aurez compris, une accélération brutale en voiture à l’entrée d’un rond-point émet plus de gaz à effet de serre qu’une entrée plus souple.
Notre idée est donc de promouvoir les entrées souples sur les ronds-points et de ne pas rouler trop vite pour donner le temps aux autres automobilistes de pouvoir faire la même chose. Ainsi, chaque automobiliste aurait le temps de s’engager (tranquillement) sur le rond point dès lors qu’une voiture sort du rond-point par notre voie d’insertion.
Arrêtons, donc, de faire les égoïstes. Arrêtons de s’engager rapidement sur un rond-point. Dès que c’est notre tour de s’engager, engageons-nous à petite vitesse et adoptons le comportement adéquat. Et tant pis pour ceux qui arrivent à grande allure derrière nous. C’est à eux de ralentir, pas à nous d’accélérer ;).
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